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Christophe Devillers :
retour sur le tournage du long métrage "Les Crevettes pailletées"
Christophe Devillers, directeur de l’attractivité de Mulhouse Alsace Agglomération, et responsable de la mission cinéma
Retour sur le tournage du long métrage "Les Crevettes Pailletées" à Mulhouse (68), 2019
“Des éléments préalables ont été négociés avec la production. On s’engage financièrement, on les soutient, mais il faut qu’on s’y retrouve.”
"Lorsqu’il y a quelques années, nous avons décidé d’être plus offensifs pour accueillir des tournages, il n’y en avait pas eu sur le territoire depuis près de 15 ans. Retombées économiques, image, fierté des habitants sont autant de raisons de nous engager sur ce terrain-là.
Membre du réseau PLATO, qui rassemble les collectivités locales qui participent avec la Région au financement des projets de films tournés en Région Grand Est, l’agglomération mulhousienne est tout naturellement en lien étroit avec l’Agence culturelle Grand Est. Quand elle nous a saisis de ce projet de comédie autour d’une équipe de water-polo engagée pour les « Gay games », nous avons dit banco. Le scénario m’apparaissait intéressant, porteur de valeurs de tolérance. Et nous avons accueilli avec plaisir toute l’équipe, à laquelle nous avons fait des facilités notamment sur l’utilisation de nos équipements nautiques.
Bien entendu, dès le début, des éléments préalables sont négociés avec la production, et notamment les lieux d’hébergement et les prestataires de restauration qui doivent être choisis sur notre territoire. On s’engage financièrement, on soutient, mais il faut qu'on s’y retrouve économiquement. Il est prouvé qu’un euro dépensé par une collectivité génère en moyenne sept euros de dépenses sur le territoire. Prenez l’équipe de la série Capitaine Marleau, venue tourner un épisode unitaire d’1h30 diffusé sur France 3. Trois semaines de tournages, 1400 nuitées d’hôtel !
Mais on peut négocier également notre présence dans le plan média. Avec la production des Crevettes pailletées, nous avions insisté sur les incontournables comme le fait d’apparaître assez tôt et assez gros sur le générique parmi les principaux financeurs, et d’organiser une avant-première avec les acteurs. Au vu du succès populaire rencontré par le film à sa sortie, il nous a suffi, en termes de com, de surfer sur la vague. Quant à l’avant-première, nous nous sommes insérés dans le dispositif fixé par le distributeur. Nous avons accompagné ce temps fort par des jeux-concours pour faire gagner des places. Le tournage a d’ailleurs offert, un an plus tard et quelques mois après la sortie du film, l’occasion d’une soirée Crevettes pailletées aux bains municipaux, là-même où avait été tournée la scène de boîte de nuit, reconstituée pour l’occasion.
Le très bon accueil dont se prévaut l’équipe d’un tournage nous crédibilise dans le milieu cinématographique et télévisuel : on sait accueillir et faciliter les tournages et ça se dit. Cela valide aussi le travail de fond que nous menons. Les actions que nous avons engagées nous auront permis d'accueillir une quinzaine de tournages de toutes sortes en quelques années. Et désormais, les techniciens locaux essaient de profiter de ces nouvelles opportunités professionnelles en se regroupant et en se fédérant.”